LE MAIRE, L’URBANISME ET LA QUALITÉ DE VIE DES CITOYENS

L’urbanisme fait partie des missions essentielles du maire qui doit veiller au développement harmonieux de son territoire. Ainsi, il étudie avec une grande attention, les nouveaux projets de construction. Par exemple un promoteur qui souhaite démolir un pavillon pour construire un collectif doit attirer l’attention du maire. Quel est le cadre juridique ? Pour quelle pratique ? Quel impact pour les habitants ?

Il revient au maire d’élaborer les règles de construction applicables sur le territoire qui lui est confié par les citoyens ; le Plan Local d’Urbanisme (PLU) constitue l’élément principal. Le maire et son conseil municipal participent donc à l’essor des nouveaux projets immobiliers dans le respect de l’intérêt général. Ils disposent d’une grande liberté pour planifier l’aménagement et le développement urbain du territoire communal dans le respect des lois.

Le maire s’assure donc que les demandes de permis de construire sont conformes aux règles du PLU qu’il a conçues. Tous les usagers sont concernés par cette obligation : particuliers, commerçants, promoteurs immobiliers.

Le PLU fixe ainsi un ensemble de mesures à respecter obligatoirement: la hauteur des constructions, leur implantation, leur emprise au sol, leur aspect architectural, les distances minimales par rapport aux voiries ou au voisinage. À ces obligations s’ajoutent celles liées à la protection des citoyens contre les risques naturels : inondation, incendie, submersion marine, sécheresse…

Et les projets immobiliers ?

En théorie, le maire n’intervient pas dans les projets immobiliers privés, il ne se prononce pas sur leur opportunité mais sur leur conformité au PLU.

Le maire et les promoteurs immobiliers entretiennent une relation complexe compte tenu de rationalités distinctes. D’un côté, le maire doit être le garant de l’intérêt général et se doit d’offrir aux habitants un cadre de vie agréable qui préserve leur patrimoine commun et personnel et qui répond à leurs besoins en termes de logements, de services publics, d’équipements et de commerces. De l’autre, le promoteur immobilier est un opérateur privé dont le but est de bâtir pour engranger des bénéfices pour faire vivre son entreprise.

Ces rationalités divergentes nécessitent un parfait ajustement du PLU afin d’éviter toutes les dérives esthétiques et patrimoniales et protéger les habitants des préjudices irréversibles causés par les velléités de promoteurs.

Ces préjudices, nous les constatons à Argelès-sur-Mer avec des immeubles collectifs qui fleurissent au milieu de zones pavillonnaires privant les habitants de la vue, du soleil et hypothéquant les valeurs patrimoniales de leurs pavillons, souvent le fruit d’une vie de travail.

Ces immeubles collectifs qui servent la spéculation et l’inflation de résidences secondaires inoccupées les trois quarts de l’année, ne satisfont ni les besoins en logements de la population, ni l’accueil de primo-accédants ou de jeunes ménages refoulés par les prix inabordables du marché immobilier.

Ces photographies témoignent de ces dérives. Pourtant des solutions existent pour protéger les citoyens et leurs patrimoines collectifs et personnels.

Tout est une question de prise de conscience, de volonté et de compétence politiques.

Réveil Citoyen d’ Argelès-sur-mer